Une vidéo viral qui fait réagir la communauté ornithologique
Une vidéo diffusée récemment montre une centaine d’oiseaux posés sur une digue du port de Sète, suscitant des réactions et des interrogations. Initialement, l’Aire marine protégée de la Côte Agathoise a affirmé qu’il s’agissait de pingouins tordas, ce qui a alimenté la curiosité et la surprise dans la région, notamment en cette période de fin d’année. Cependant, après vérification par plusieurs ornithologues, il s’avère qu’il ne s’agit pas de pingouins mais de grands cormorans.
Une erreur de lecture ou de communication ?
Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur de l’Aire marine protégée, a reconnu qu’ils s’étaient trompés en partageant la vidéo, admettant une mauvaise lecture et une image de faible qualité. Il a présenté ses excuses à la communauté et aux personnes préoccupées par la faune locale. Selon plusieurs spécialistes, la taille et la silhouette des oiseaux, ainsi que la couleur blanche visible sur certains d’entre eux, correspondaient en réalité à des jeunes grands cormorans, qui peuvent atteindre plus de 40 cm, bien plus grands que les pingouins tels que le pingouin torda, qui ne dépassent pas cette taille.
Une erreur de biodiversité et un appel à l’observation
Les ornithologues ont souligné que la silhouette des oiseaux, souvent debout et avec une coloration blanche sur certains plumages, correspondait à des cormorans juvéniles. Yann Geshors, ornithologue et coordinateur de Sauvegarde Hérault Littoral, explique que l’observation attentive et l’expertise permettent de faire la différence. Cette erreur contrastée avec la réalité locale, où plusieurs espèces d’oiseaux ont disparu ou sont en déclin, notamment dans l’Hérault, selon l’appel du président de la LPO Occitanie, qui alerte sur le recul de la biodiversité régionale.
Une réaction sincère et une leçon pour la communication environnementale
Face à la viralité de la vidéo, l’Aire marine protégée a voulu clarifier la situation, faisant preuve d’humilité et de transparence. Cette mésaventure souligne l’importance de l’observation précise et de la vérification dans le domaine de la protection de la faune sauvage, d’autant plus dans une région où la biodiversité est fragile et en mutation. La région de Sète reste donc un site d’intérêt pour la biodiversité, mais également un lieu où l’on doit continuer à apprendre à observer et à respecter la nature avec soin.